Lors d’une séparation ou d’un divorce, les parents doivent prendre en considération les besoins et le bien-être de l’enfant avant tout. Un Droit de Visite et d’Hébergement (DVH) progressif peut être envisagé pour un bébé afin d’assurer une transition en douceur et de maintenir des liens étroits avec ses deux parents. Chaque situation est unique; il est donc important de trouver un arrangement adapté aux circonstances spécifiques de la famille. Dans cet article, nous allons explorer plusieurs exemples d’arrangements de DVH progressif qui peuvent servir de base à votre réflexion.
Première étape : Analyser la situation familiale et déterminer les besoins de l’enfant
Dans un premier temps, il est essentiel d’évaluer la situation globale de la famille et de l’enfant :
- proximité géographique entre les domiciles des parents : un éloignement important rendra plus difficile la mise en place d’un DVH régulier et fréquent;
- disponibilité des parents : leurs emplois du temps professionnels et personnels influenceront la périodicité et la durée des visites et hébergements;
- implication des parents dans la vie quotidienne de l’enfant : il est recommandé de favoriser le maintien des liens avec celui des parents qui s’est occupé majoritairement de l’enfant depuis sa naissance;
- besoins spécifiques du bébé : rythme de sommeil, alimentation et activités éducatives doivent être pris en compte pour assurer son bien-être.
Deuxième étape : Prévoir une période de transition pour un DVH progressif
Au début de la mise en place d’un DVH progressif, il est recommandé de prévoir des temps de contact courts et fréquents entre le parent non-gardien et le bébé. La fréquentation régulière permettra de renforcer les liens affectifs et de faciliter l’adaptation à cette nouvelle situation. Par exemple :
- venir voir le bébé tous les jours pendant 1 ou 2 heures chez le parent gardien, notamment pour partager avec lui des moments importants comme le repas, le bain ou la promenade;
- prendre le bébé chez soi quelques heures tous les week-ends, afin qu’il puisse s’habituer progressivement au domicile de l’autre parent et que ce dernier puisse apprendre à gérer seul les besoins de l’enfant.
Troisième étape : Augmenter progressivement la durée des visites et hébergements
Au fur et à mesure que le bébé grandit et s’adapte à la séparation, les parents peuvent envisager d’augmenter progressivement la durée des temps de contact entre l’enfant et le parent non-gardien. Voici quelques exemples d’arrangements possibles :
- passer progressivement de quelques heures à des journées entières de visite et hébergement, en prévoyant un temps d’adaptation pour le bébé et ses parents;
- incrémenter les nuitées chez le parent non-gardien, tout en veillant à bien respecter les besoins de sommeil de l’enfant;
- prévoir des week-ends complets ou des vacances courtes chez l’autre parent, afin d’établir une véritable coparentalité et favoriser la relation entre le bébé et les deux membres de la famille.
Quatrième étape : Adapter le DVH progressif aux évolutions de la famille et de l’enfant
Pour garantir une harmonie familiale, il est important que le DVH progressif s’adapte aux changements qui peuvent survenir au sein du couple divorcé ou séparé. Par exemple, si l’un des parents refait sa vie avec un nouveau partenaire, il peut être nécessaire de revoir les conditions de visite et d’hébergement. De même, lorsque l’enfant grandit et commence à avoir des activités scolaires ou sportives, il convient d’ajuster le planning de manière à ce qu’il puisse participer pleinement à ces activités tout en maintenant des relations régulières avec ses deux parents.
En conclusion : Trouver un équilibre adapté aux besoins de chacun
Mettre en place un DVH progressif pour un enfant en bas âge demande patience, écoute et dialogue entre les parents. Chaque situation est unique et il est important de prendre en compte les besoins de l’enfant en priorité. Cependant, il faut également veiller à préserver les liens affectifs avec ses deux parents et favoriser leur implication dans sa vie quotidienne. Enfin, le DVH doit être souple et adaptable aux évolutions de la famille et de l’enfant, afin de garantir une bonne entente entre les parties prenantes et assurer le bien-être du bébé.